Faut-il devenir franchisé seul ou à plusieurs ? La création d'entreprise en franchise est un processus complexe et, surtout quand on débute dans l'entrepreunariat, il peut être salutaire de partager la charge de travail et les responsabilités. Cependant, d'un point de vue juridique, devenir franchisé est plus délicat que de simplement créer une affaire. Nous faisons le point pour vous.
Partager les obligations financières
Le premier avantage de l'association en création d'entreprise, que l'on parle de franchise beauté ou d'autres secteurs, concerne le critère financier. L'apport personnel peut se révéler une barrière de taille pour les aspirants à la franchise (souvent des centaines de milliers d'euros) et il s'avère parfois nécessaire d'investir à plusieurs. Il n'est d'ailleurs pas rare qu'un entrepreneur manquant de fonds initiaux travaille seul à son projet avec la bénédiction d'un partenaire qui se contente d'investir dans la franchise en échange d'une partie des dividendes.
Des compétences qui se complètent
Travailler avec un ou plusieurs associés a un autre avantage de taille : le partage des tâches. Chacun peut se consacrer à ce qu'il fait le mieux tout en profitant de l'avis et du recul du ou des associés. Il est ainsi courant de voir un gestionnaire et un commercial s'associer pour créer une entreprise franchisée.
Le revers de la médaille est bien entendu le côté humain de la relation. Les associés doivent s'entendre d'un point de vue relationnel, mais aussi partager une vision des objectifs de l'entreprise et des moyens à mettre en œuvre pour les atteindre. Alors faut-il s'associer avec un parent ou un ami pour éviter les déconvenues ? Pas toujours. Une relation que l'on croyait solide peut changer de manière dramatique quand l'argent pointe son nez.
Les problèmes humains
Il est vital de se rappeler que la relation entre partenaires est par essence dépourvue de tout aspect émotionnel. Si vous décidez de vous associer avec un proche, apprenez à séparer l'affectif des affaires. Autre point à garder à l'esprit : la cogérance, c'est à dire le partage des parts à 50 %, peut se révéler problématique en cas de désaccord. Mieux vaut prendre un troisième partenaire minoritaire pour éviter toute situation de blocage des décisions.
Enfin, il est fortement conseillé de procéder à la rédaction d'un pacte d'associés ou d'actionnaires afin de définir les responsabilités et les devoirs de chacun en toute occasion.
La multifranchise, une évidence pour les associés
Quand une affaire marche, tout franchisé est tenté de dupliquer son succès en développant un nouveau projet avec son franchiseur. Quand on travaille à deux, l'ouverture d'un nouveau point de vente est d'autant plus facile. Un des partenaires peut s'occuper de la gestion du premier salon ou magasin tandis que l'autre prend en charge l'ouverture. Cela demande évidemment de revoir le partage des tâches et des responsabilités, mais si le processus fonctionne, l'association de deux entrepreneurs peut se transformer en véritable petit empire commercial en seulement quelques années.