Le spécialiste des études de marché NPD Group a publié une étude internationale sur l'état du marché de la beauté sélective. Si la France marque un très léger recul, les professionnels du secteur sont confiants. Plongée dans les chiffres.
La beauté sélective, un segment porteur
La fédération française de la parfumerie sélective (FFPS) définit son secteur comme proposant à ses clients " des articles de haute qualité et résultant d'une recherche particulière qui s'exprime à la fois par l'originalité de leur création, par la sophistication des gammes commercialisées ainsi que par le niveau qualitatif des matériaux utilisés, notamment dans la réalisation du conditionnement sous lequel ils sont présentés ". L'accent est également mis sur le conseil, l'expertise des vendeuses, le lien social, l'image et l'environnement, des éléments qui doivent véhiculer une idée de luxe. En se basant sur des accords commerciaux non préjudiciables sur la concurrence, le secteur bénéficie d'un règlement d'exemption adopté par la Commission européenne.
Les chiffres de l'année 2013
Sur la carte, les pays anglo-saxons sont les grands gagnants de cette année 2013. Les États-Unis ont en effet noté une progression de + 5 % pendant que, plus près de nous, le Royaume-Uni voit son marché grimper de + 5,7 %. Si notre Hexagone a reculé l'année dernière de - 1,5 %, nos voisins latins ont quant à eux subi des régressions plus importantes : - 2,1 % pour l'Espagne et - 2,3 % en Italie.
Les franchisés s'en réjouiront : ce sont les chaînes qui ont le mieux navigué l'année avec un chiffre d'affaires stable, expliqué en partie par près de 60 ouvertures de points de vente en 2013. Les indépendants, en revanche, ont reculé de presque 10 % sur leur chiffre d'affaires. Notons que les chaînes représentent les trois quarts du secteur et les grands magasins moins d'un dixième.
Le parfum remarque à peine la crise
Relativement nouvelle dans le paysage de la beauté, la parfumerie sélective connaît actuellement une montée en puissance. De nouvelles gammes s'approprient des parts de marché, comme La petite robe noire, La vie et belle et Invictus dans la parfumerie masculine. Les premiums et les eaux de parfum masculines sont également en forte progression (+ 9 % et + 10 % respectivement). NPD Group souligne que si le prix importe peu, la progression des grands formats dénote un certain soucie d'économie de la part du consommateur.
Le maquillage et les soins résistent
Le maquillage a fait de la résistance en 2013. En effet, cette catégorie du secteur, qui n'a perdu que 0,7 % par rapport à 2012. Le développement des vernis à ongles perçu fortement depuis 2006 semble s'être interrompu, tandis que les consommatrices se sont reportées sur les rayons yeux (+ 2,9 %) et lèvres (+ 1,8 %).
Le segment soins évolue en parallèle avec le reste du secteur et baisse de 1,7 %. Cependant, on note des mutations de la demande alors que les soins ciblés progressent de façon importante : + 10 % sur les sérums, + 6 % sur les soins des yeux et + 12 % pour les soins visage premium (plus de 100 €).
La Rédaction, Franchise Beauté Forme ©